Catégorie Historique

Historique – Familles de Karaté

Le Karaté n’a pas connu, comme d’autres grands Budo, d’unification de tendances. Du fait de son histoire insulaire et de la forte influence des hommes, chaque style a gardé sa personnalité propre. En voici une synthèse :

 

Les racines : Tout aurait commencé à Okinawa, l’île en forme de corde au nord ouest du Japon qui fut soumise à toutes les influences de la région, Japon, Chine, Malaisie, Philippines etc… Sous protection chinoise au XIVè siècle, l’île accueille une communauté du continent qui développe une méthode de combat à mains nues (TO DE). A plusieurs reprises dans son histoireles différents gouvernants, craignant des révoltes, interdisent l’emploi des armes et c’est ainsi que la pratique martiale s’y développa.

 

 

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Bushi Matsumura
(1800-1896)

Le Grand Ancêtre : Matsumara  a 10 ans quand son père le présente au plus grand expert de l’époque à Okinawa. Après de nombreux voyages initiatiques et de nombreux entraînements dans diférentes écoles, il devient une véritable légende vivante qui font de lui le créateur du style d’Okiwana le Shorin-ryu issu du Shorin-te. Il aura de nombreux élèves à l’origine de beaucoup de branches du karaté moderne.

 

 

         

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 Anko
(1830-1916)

              Kanryo Higaonna
             (1845-1916)

Les Fondateurs :  Itosu Yasutsune dit Anko le cheval de fer (1830-1916) est un des élèves de Matsumura. Il associe au Shorin-ryu le Jigen-ryu art de maniement du sabre des satsuma. Après de nombreux voyages, très érudit, il devient le secrétaire du roi puis se consacre à l’enseignement. De petite taille, il travaille les méthodes de durcissement du corps d’où son surtnom. C’est lui qui réorme les technique et crée de nouveaux Kata. Il est à l’origine de l’emploi du poing fermé. Gichin Funakoshi est un de ses élèves. On nomera son art “Sorin-Ryu”. Parallèlement, dans la province de Naha, un nouveau style né, influencé par les techniques de boxes du continent mêlé au travail respiratoire : le Shorei-Ryu. Kanryo Higaonna (1845-1916) est initié à ces techniques et après un voyage en Chine, s’installe comme enseignant à Okinawa. C’est lui qui développera l’enseignement en groupe. Il s’associera à Anko pour la diffusion du Karaté dans les institutions de l’île.

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On distingue aujourd’hui :

  • Le Karaté Shotokan (Gishin Funakoshi 1869-1957)
  • Le Karaté Uechi-Ryu (Kambun Uechi 1869-1957)
  • Le Karaté Shito-Ryu (Kenwa Mabuni 1889-1952)
  • Le Karaté Goju-Ryu (Chojun Miyagi 1888-1953)
  • Le Karaté Wado-Ryu (Hironori Otsuka 1892-1982)
  • Le Karaté ShotoKaï (Egami Shigeru 1892-1982)
  • Le Karaté Kyokushinkaï (Masutatsu Oyama 1923-1994)

 

 

Le Karaté Shotokan de Gichin Funakoshi :

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Il apprend le Shuri-te avec l’un des élèves de Matsumara, Anko, À cette époque les arts martiaux était interdits par le gouvernement, et les entraînements avaient lieu secrètement la nuit.  Il respectait un enseignement traditionnel : plusieurs années sur un même kata avant de passer au suivant.

En 1916, Funakoshi sort de l’ombre. Il est choisi par les militaires pour enseigner son art martiel parce qu’il parle un bon japonais.

En 1921, il montre son art devant Jigoro Kano, créateur du Judo très impliqué dans la survie des arts martiaux. Il participe avec lui à la première démonstration officielle d’Okinawa-te, rapidement suivie par d’autres à travers tout le Japon. Les japonais présents furent si impressionnés qu’ils lui demandèrent de rester au Japon pour y enseigner sa technique. Dès le début des années 1920, le karate fut implanté dans les écoles élémentaires japonaises. La popularité grandissante du karate incita de nombreux autres experts d’Okinawa à venir enseigner leur style au Japon.

 

 

 

Le succès qu’il rencontre alors, le convainc de s’installer à Tōkyō et d’y commencer le développement du karate en passant par les universités pour parvenir à ses fins. En 1922 Funakoshi fonde son propre style, l’ Okinawa-te, qui deviendra par la suite  Shōtōkan. En 1924 il ouvre son premier club.

Pour que son art intégre la grande famille des Budo, il modifie l’idéogramme généraliste de “kara”, de façon à ce qu’il se lise “vide” et non plus “de Chine”. La “main de Chine” devient donc “la main vide”. En apposant le suffixe “do”, indiquant la perspectvie éducative, spirituelle de la discipline (la voie), il tente d’unifier les styles.

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(Source Officiel Karaté Magazine et www.shotokancrsa.com)

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Historique – Code Samouraï

– L’Honneur : c’est le code moral qui régit tout les autres, faillir à l’un de ces sept autres codes moraux où tourner le dos à son idéal est un deshonneur, la pire honte pour un Samouraï. (Meiyo)

La fidélité : Le Samouraï se doit d’être fidèle à son Seigneur où à ses compagnons de voyage, il se doit de tenir ses promesses et ses engagements. (Chugi)

La sincérité : Le Samouraï ne déguise ni ses sentiments ni ses intentions. (Makoto)

Le courage : Braver les dangers et la souffrance la tête haute et ne fuir que dans la necessité est un précepte fort de l’honneur du Samouraï. (Yu)

La modestie et l’humilité : Le samouraï se doit de ne pas flatter son ego et d’être humble en toute circonstance. Il doit rester bienveillant par sa grandeur d’âme, sa compassion ou sa générosité (Jin)

La droiture : Loyauté, Honnêteté et sincérité sont les piliers de la droiture, ils permettent d’inspirer le respect. (Gi)

Le respect : Quelque soit la position sociale, les qualités et les faiblesses, le Samouraï sais traiter les personnes et les choses avec respect et politesse (Rei)

A ces sept vertus confucéennes associée au Bushido, on a l’habitude de rajouter :

Le contrôle de soi : C’est la capacité du Samouraï à rester maître de ses sentiments, ses pulsions, ses instincts. C’est le premier précepte appris dans le dojo car il conditionne tout son efficacité et permet de maîtriser n’importe qu’elle situation

 

 

 

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Préceptes de Funakoshi

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C’est pour guider les élèves vers une meilleure perception spirituelle des arts martiaux que Maître Gichin Funakoshi a élaboré le Nijukun : 20 préceptes du Karatedo, connus de tous les pratiquants, fondés sur son propre apprentissage de l’art.

Maximes courtes, leur signification est en outre altérée par la traduction occidentale moderne (la langue originelle est un mélange de japonais et chinois du XIXe siècle). On en trouve sur Internet différentes versions, globalement bien adaptées à notre culture, de sorte qu’un européen peut les “comprendre”, mais aucune ne peut restituer à la fois les mots et le sens.

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1- Karatedo wa rei ni hajimari, rei ni owaru koto wo wasuru na.
N’oublie pas que le karaté commence dans le respect et finit dans le respect.

2- Karate ni sente nashi
Pas de première attaque en karaté.

3- Karate wa gi no tasuke
Le karaté est l’instrument de la justice.

4- Mazu jiko wo shire, shikashite ta wo shire
Connais-toi d’abord toi-même, puis connais les autres.

5- Gijutsu yori shinjutsu
L’esprit plus que la technique.

6- Kojoro wa hannata ni koto wo yosu
Libère et garde détaché ton esprit.

7- Wazawai wa ketei ni sho zu
La malchance provient de la négligence.

8- Dojo nomi no karate to omou na
Ne pense pas que le karaté est seulement au dojo.

9- Karate no jugyo wa issho de aru
L’entraînement en karaté dure la vie entière.

10- Arayuru mono wo karate kaseyo, soko ni myo-mi ari
Pense toutes choses de la vie au travers du karaté, là est la subtilité cachée (lumière de l’esprit).

11- Karate wa yu nogotoshi taezu netsudo wo ataezareba moto no mizu ni kaeru
Le karaté est comme l’eau bouillante, qui redevient froide si vous ne lui apportez pas continuellement de la chaleur.

12- Katsu kangae wa motsu na, makenu kangae wa hitsuyo
Ne pense pas à gagner, pense à ne surtout pas perdre.

13- Teki ni yotte tenka seyo
Change en fonction de ton adversaire.

14- Ikusa wa kyo-jutsu no soju ikan ni ari
Dans le combat, la stratégie réside à distinguer les ouvertures des points invulnérables.

15- Hito no teashi wo ken to omoe
Pense aux bras et aux jambes humains comme à des sabres.

16- Danshi mon wo izureba, hyakuman no teki ari
Dès qu’on franchit le seuil de sa porte, il y a un million d’ennemis.

17- Kamae wa shoshinsha ni ato wa shizentai
Le novice s’astreint à la posture de garde formelle, la posture naturelle viendra plus tard.

18- Kata wa tadashiku, jissen wa betsumono
Le kata doit être exécuté strictement, en combat c’est une autre chose.

19- Chikara no kyojaku, tai no shinshuku, waza no kankyu wo wasureru na
N’oublie pas de moduler la puissance de la force, l’élasticité du corps et la vitesse relative des techniques.

20- Tsune ni shinen kufu seyo.
Penses-y tout le temps et suis ces préceptes au quotidien.

(Source : Corinne Dangas)

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Maître Funakoshi

Gichin FUNAKOSHI, 1868-1957

Initiateur du Shotokan Karatedo

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Gishin FUNAKOSHI est né sur l’île d’Okinawa au Japon en 1868. Le Karaté n’est pas la création d’un seul homme ou même d’un seul peuple, mais Gichin FUNAKOSHI est considéré comme l’initiateur du Karaté moderne. Alors qu’il est un enfant un peu chétif, il s’initie à l’âge de 11 ans au Karaté d’Okinawa auprès de différents maîtres, bien qu’à cette époque, l’enseignement et la pratique du Karaté soit interdit par le gouvernement.

Devenu plus tard maître d’école, il enseigne le jour et poursuit le soir son apprentissage du Karaté chez Maître Yasutsune AZATO. En 1916, Gichin FUNAKOSHI fait une démonstration à Kyoto, et une autre à Tokyo en 1922. Ces présentations provoquent beaucoup d’enthousiasme et furent une révélation pour les adeptes japonais d’arts martiaux. C’est à ce moment que le Ministre de l’éducation nationale demande à Gichin FUNAKOSHI d’enseigner dans les universités du Japon.

C’est également en 1922 qu’il fonde son propre style d’Okinawate, qui deviendra en 1936 le style Shotokan lors de l’ouverture de son Dojo à Tokyo.

Maître FUNAKOSHI a entretenu d’excellents rapports avec des maîtres d’autres types d’arts martiaux. Entre autres, Jigoro KANO, le fondateur du Judo et Morihei Ueshiba qui créa L’Aïkido. Leurs photos jaunies figurent en bonne place dans la plupart des clubs et des Dojo et, à chaque cours, enseignants et pratiquants les saluent respectueusement… en oubliant bien souvent de respecter leur enseignement essentiel qui réside dans un message de paix et de fraternité.

Selon ses étudiants, Gichin FUNAKOSHI était un homme très intelligent et une personne très attachante. Gichin FUNAKOSHI présenta premièrement son art comme une technique guerrière, puis par la suite comme une méthode qui permet d’atteindre la vérité philosophique. Gichin FUNAKOSHI enseignait des techniques, mais aussi une philosophie et un mode de vie. Le véritable Budo ( arts martiaux japonais) suivant FUNAKOSHI n’est ni violence ni conflit mais, au contraire un art de conciliation et de construction de paix. “Le karaté est fait pour ne pas s’en servir”.

En 1945,  lors de signature de l’acte de capitulation du Japon une close concernant l’interdiction temporaire de la pratique des Budo fut modifiée au dernier moment par Le général MacArthur. Le vice-commandant de l’état major impérial, le général Kawabe, chargé de parapher tous les accords et de mettre au point les modalités de l’occupation, fit remarquer que le Karatédo n’étant pas d’origine japonaise mais chinoise se devait d’échapper à cet interdit. Sur approbation d’un de ses conseillers, MacArthur leva l’interdiction. Alors que le Judo, le Kendo, le Iiaï Do, l’Aïkido et 148 autres disciplines du Budo demeuraient hors la loi, la “Voie de la Main du Continent”, donc la “Voie de la Main de Chine”, devenue depuis peu la “Voie de la Main Vide” par une simple modification d’un idéogramme, se développa rapidement. Il demeurait le seul Budo officiellement autorisé par les autorités d’occupation.

Le mot Karaté a été utilisé pour la première fois au début du 20e siècle sous sa signification actuelle. Le kanji “Kara”  signifie  – vide et le kanji “Te” – main. Le kanji “Kara” peut prendre également  la signification – vide de toute arme mais aussi de toute intention mauvaise et orgueilleuse. Gichin FUNAKOSHI ajouta aussi le suffixe “Do“, signifiant – voie, pour accentuer davantage l’aspect spirituel qu’il enseignait.

Le fils de Gichin FUNAKOSHI, Yoshitaka FUNAKOSHI a été le successeur du Karaté moderne. Il a élaboré entre autres, les coups de pieds de base tel que Yoko Geri (coup de pied latéral) et Mawashi Geri (coup de pied circulaire). Il a beaucoup fait évoluer le style Shotokan mais entre lui et son père, l’unité du style reste maintenue.

A la mort de Gichin FUNAKOSHI, ses étudiants se séparèrent et ouvrirent leur propre Dojo. Certains y enseignèrent une technique très différente de la discipline d’origine. Yoshitaka FUNAKOSHI ainsi que Shigeru EGAMI (le plus proche disciple de Gichin FUNAKOSHI), fondèrent le Shotokai dans le but de préserver le Karaté original du Maître.

Gichin FUNAKOSHI ne retournera jamais à Okinawa. Il mourrut  le 26 avril 1957 à l’âge de 88 ans.


 

Quelques videos de Maître unakoshi trouvées sur You Tube :

 


 

Quelques photos trouvés sur Internet :


1922


1935

      

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1953

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